impunidad
Nuevas agresiones del grupo paramilitar de la ORCAO en territorio zapatista
La Junta de Buen Gobierno del Caracol 10, “Floreciendo la semilla rebelde”, informó a la Red AJMAQ que ayer en la noche, 13 de octubre de 2021, un grupo fuertemente armado de la organización paramilitar ORCAO (Organización Regional de Cafeicultores de Ocosingo) volvió a atacar a la comunidad zapatista de Moisés y Gandhi, en una agresión armada que duró 7 horas y que resultó en el desplazamiento forzado de varias familias zapatistas.
Esto sucede a poco más de un mes del secuestro de dos autoridades autónomas zapatistas. A partir de ese suceso, y en el contexto de la larga historia de violencia paramilitar de la ORCAO contra las comunidades zapatistas, el Comité Clandestino Revolucionario Indígena – Comandancia General del EZLN publicó un comunicado advirtiendo que Chiapas se encuentra al borde de la guerra civil y convocando a la solidaridad nacional e internacional; convocatoria que resultó en expresiones de solidaridad y movilizaciones a lo largo de México y del mundo. Apesar de eso, y de los insistentes llamados a los tres niveles de gobierno a frenar las agresiones paramilitares contra las comunidades que se organizan de forma pacífica en defensa de la vida, la ORCAO continúa gozando de completa impunidad en sus acciones criminales.
Enseguida, el comunicado de la Red de Resistencia y Rebeldía AJMAQ:
Jobel, Chiapas, México
a 14 de octubre de 2021
A los pueblos del mundo
Al Congreso Nacional Indígena
Al Concejo Indígena de Gobierno
A la Sexta Nacional e Internacional
A las Redes de Resistencias y Rebeldías
Hermanas, hermanos, compañeras y compañeroas
La Junta de Buen Gobierno “Nuevo Amanecer en Resistencia y Rebeldía por la Vida y la Humanidad”, Caracol 10 Floreciendo la Semilla Rebelde, informó a la Red de Resistencia y Rebeldía AJMAQ, que a poco más de un mes de la detención arbitraria de las autoridades autónomas José Antonio Sánchez Juárez y Sebastián Núñez Pérez, hecho perpetrado por el grupo paramilitar Organización Regional de Cafeticultores de Ocosingo (Orcao).
Quienes el día de ayer 13 de octubre de 2021, aproximadamente a las 20:30 horas, comenzaron una vez más agresiones armadas en contra de las Bases de Apoyo del EZLN de la comunidad autónoma de Moisés y Gandhi.
A las 1:25 horas del día de hoy, se intensificaron las ráfagas de disparos, incursionando hasta la Escuela Secundaria Autónoma, a las 2:20 horas el grupo de personas fuertemente armados permanecían a escasos 30 metros de las casas de las familias Bases de Apoyo del EZLN quienes tuvieron que desplazarse forzadamente a buscar un refugio seguro.
Las agresiones del grupo paramilitar concluyeron aproximadamente a las 3:30 horas, de acuerdo a información de la Junta de Buen Gobierno.
Exigimos respeto a la tierra y territorio de los pueblos zapatistas, a la autonomía y libre determinación.
¡Basta a las acciones criminales de los paramilitares de la ORCAO!
¡Cesen el hostigamiento a las Autonomías y la Vida que construye el EZLN!
Red de Resistencia y Rebeldía AJMAQ
Stop à la guerre au Chiapas !
« ARRÊTEZ DE JOUER AVEC LA VIE, LA LIBERTÉ ET LES BIENS DES CHIAPANÈQUES. »
Extrait du communiqué du CCRI-CG de l’EZLN, le 19 septembre 2021.
Autoféfenses du peuple El Machete. Photo: José Santiz
22 septembre. Vienne. La situation de violence au Chiapas se poursuit et l’EZLN lance l’alerte aujourd’hui sur un état « au bord de la guerre civile ». Pour comprendre ce qu’il se passe, il faut observer sous différents angles l’origine et la systématisation des violences. Ce texte, non exhaustif, tente de donner une vision d’ensemble aux processus en cours dans l’État du Sud-est mexicain, en mettant en évidence quelques thèmes et conflits.
Vendredi 17 septembre 2021, à Vienne, en Autriche, environ 20 femmes et 30 hommes zapatistes de la délégation aérienne, « La Extemporánea », récemment arrivée dans cette ville, sont venus renforcer le contingent rassemblé devant l’ambassade du Mexique.
Concentration face â l’ambassade du Mexique, à Vienne, 17 septembre.
Cet acte de protestation a inauguré une grande campagne pour dénoncer le paramilitarisme et la violence au Chiapas et exiger l’apparition en vie de José Antonio Sánchez Juárez et Sebastián Núñez Pérez, zapatistes, membres du Conseil de bon gouvernement (JBG) « Nuevo Amanecer en Resistencia y Rebeldía por la Vida y la Humanidad » [« Aube nouvelle en résistance et en rébellion pour la vie et l’humanité », ndt], du Caracol 10, « Floreciendo la Semilla Rebelde » [« Quand fleurit la graine rebelle »], situé près de Patria Nueva, non loin d’Ocosingo, au Chiapas.
Les deux compañeros avaient été séquestrés le 11 septembre par des membres de l’Organisation régionale des caféiculteurs d’Ocosingo (ORCAO) – laquelle a une longue histoire de violence paramilitaire et d’impunité dans la région – alors que la délégation zapatiste aéroportée commençait son voyage. Selon le communiqué du Comité clandestin révolutionnaire indigène-Commandement général (CCRI-CG) de l’EZLN, ils ont été libérés le 19 septembre, grâce à l’intervention des prêtres de San Cristóbal de Las Casas et d’Oxchuc, appartenant au Diocèse de San Cristóbal.
Face au bâtiment de la diplomatie mexicaine à Vienne, la solidarité internationale s’est manifestée par la présence de dizaines d’activistes de toute l’Europe qui ont dénoncé grâce à leurs microphones, banderoles et pancartes, l’implication du gouvernement du Mexique dans la réactivation des violences contre-insurrectionnelles. Les prises de paroles en espagnol, allemand, grec, français, portugais et galicien, ainsi que le récent communiqué signé par de nombreuses organisations, collectifs et individus d’Europe tiennent pour responsables tant le gouvernement fédéral d’Andrés Manuel López Obrador (AMLO) que le gouvernement de l’État du Chiapas de Rutilio Escandón Cadenas, en raison de leur complicité avec les attaques paramilitaires perpétrées non seulement contre des paysans mayas zapatistes mais aussi contre des compañeras et compañeros défenseur.ses de droits humains et contre des communautés du Chiapas.
Comme le relate la dénonciation du Réseau AJMAQ, signée par de nombreuses organisations sociales et des collectifs du monde entier, en ce mois de septembre, le paramilitarisme du Chiapas intensifie ses actions délinquantes.
« Cette escalade de la violence orchestrée depuis les hauts lieux de pouvoir du gouvernement a pour contexte la « Traversée pour la vie – Chapitre Europe » de l’EZLN, une initiative d’organisation qui cherche à étendre, de manière pacifique et créative, la graine de la résistance et de la rébellion pour l’humanité et la Terre Mère, c’est-à-dire pour la Vie. »
Rappelons que la première délégation zapatiste, l’Escadron 421, est partie du Mexique vers l’Europe en bateau le 2 mai. Le 14 septembre, c’est l’Extemporánea, délégation aérienne de l’EZLN, qui est arrivée sur les terres de Slumil K’ajxemk’op/Terre Rebelle (auparavant Europe) et qu’elle a été rejointe le 22 septembre par une délégation du Congrès national indigène (CNI) et du Front des peuples en défense de la terre et de l’eau-Morelos, Puebla, Tlaxcala (FPDTA-MPT) dans le but d’écouter et de dialoguer avec les luttes d’en bas, à gauche. Depuis le 1er janvier 2021, l’EZLN a rendu publique sa Déclaration pour la vie, signée par des centaines de collectifs de l’autre Europe.
« Nous sommes là et nous y resterons jusqu’à la présentation en vie des compañeros. Ce Voyage a déjà commencé et personne ne l’arrêtera », a dit au micro, en allemand et en espagnol, une compañera activiste devant le bâtiment de la diplomatie mexicaine.
Qui est le groupe paramilitaire que dénonce l’EZLN ?
Radio Zapatista, dans « La longue histoire de violence paramilitaire et d’impunité de l’ORCAO », rappelle que l’Organisation régionale des caféiculteurs d’Ocosingo, dénoncée de manière répétée par les Conseils de bon gouvernement comme étant une organisation paramilitaire, agresse les communautés zapatistes depuis plus de 20 ans avec une violence croissante et en totale impunité.